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Infopublicité



limonade rose acide / lame de razoir en chewing-gum / coupures pénétrantes / réfractions de l'oesophage / hachures éparpillées / le drapeau à l'envers / violence intime / nourrisson apocalyptique né avec des crocs / bande de télescripteur / pixel frénétique / saisir le magnéto tel un cercueil / acte bâtard / exclusif / déchiffrer les gribouillis/ abstraction / rire statique / catastrophe ratée / essaye encore / essaye encore / la puanteur d'un foetus / comme celle d'un effacement sénile / lire le script / le garder / vomir l'inutile / un crachat de mots / encore pire / dans ma tête


l’apocalypse en directe



je regarde le dépanneur brûler
comme un économiseur d’écran, s’éteignant de l’oubli:
technicolor complet, incroyablement loin. engourdi au contexte. 
hier, un autre enfant a été louangé en 4k, une parade de pixels
en circuit perpétuel, un continuum de chagrin. dans ce sens, 
la trahison est binaire:
la flamme égoïste ou de débris vastes
et le souvenir de notre visitation: brève mais sacrée. 
et le désapprentissage en suite. éclairés par ceci, 
ou la silhouette bouillonnante qui irradie à l’écran,
nous sommes devenus une photo de stock:
témoin saturé, un vent numérique hurlant
avant qu’il ne disparaisse dans le vide. 



mon chauffeur uber me dit que l’automatisation, c’est le diable

on traverse la rue canal, les gouttières sifflent comme des serpents à sonnette,
la corde tordue, du papotage impie

savais-tu qu’après l’apple, adam a clignoté un avertissement de batterie faible,
cassé son propre visage en tombant d’une poche?

et les rues sont pleines de marchandise, brillantes 
choses brisées qui trébuchent d'ombre néon

avant l’apple, il n’y avait que des windows
des toutes petites mains dans des usines enfumées à un océan de chez nous. 

et le jardin n’était pas un jardin comme il était une jungle tentaculaire, verger 
fleuri de béton, mille corps tombant comme des fruits au trottoir. 

j’ai déjà vu son visage, dit mon chauffeur, 
mégapixels me souriant de l’écran devant moi. 




Lucas Peel likes the idea of strangers, vegetables, and defacing things in the name of art. He does not like vinegar, rules, or high places, though he is willing himself to at least understand the purpose of all three. One time Neil Hilborn told him that his poems were pretty. He currently lives in Aiea, Hawaii.

Infopublicité traduite par a. a. l
Traductrice basée en France @bracabena

l’apocalypse en directe et mon chauffeur uber me dit que l’automatisation, c’est le diable traduite par Emilie Kneifel @emiliekneifel


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